once upon a time (kate)

Tu es fier de la surprise que tu réserves à ta femme. Vingt-ans de mariage… Vingt ans ! Ce n’est pas rien, ça se fête. Tu as du mal à y croire. C’est passé tellement vite à ses côtés. Les enfants y sont pour quelque chose, évidemment. Avec une dizaine d’oisillons dans le nid, vous avez eu de quoi vous occuper en plus de votre vie sentimentale. Seulement aujourd’hui il n’y a plus qu’Isaline qui habite avec vous et elle est en âge de se débrouiller seule le temps d’un week-end. Ses frères et sœurs ne sont pas là si jamais, ils sont prévenus. Pour le coup, tu n’as rien laissé au hasard. D’habitude, Katie t’aide pour préparer vos voyages. Mais surprise oblige, tu as du tout penser seul. Fin prêt, il ne te reste plus qu’à l’annoncer à l’élu de ton cœur. Tu la trouves sur le canapé, en train de faire du crochet. Cette vue te fait sourire. Elle te plait, Kate. Elle t’a toujours plu. Dès le premier regard. Aujourd’hui, rien n’a changé. Oh bien sûr, vous avez fêté quelques anniversaires, pris quelques rides. Mais vous l’avez fait ensemble, main dans la main, et c’est sûrement pour ça que tu la trouves toujours aussi resplendissante. « Chérie ? » que tu dis en venant te poster devant elle. « Il va falloir que tu laisses tomber ton tricot… » Tu ne peux pas empêcher un sourire en coin de naitre sur tes lèvres. Tu es tout excité. Si tu n’avais pas peur de te froisser un muscle, tu serais en train de sauter partout. « Fais ta valise et habille-toi, on s’en va ! » Quant à ta valise, elle est déjà prête. Tu l’avais caché pour être sûr qu’elle ne tombe pas dessus. « Allez, hop, file ! » que tu dis à l’attention de madame Cooper-Reeves alors qu’elle n’a pas encore décollé du canapé, probablement trop surprise par tes ordres. « Fais-moi confiance. » que tu rajoutes tout de même pour la rassurer, tu n’es pas en train de l’embarquer dans un plan foireux. Loin de là ! Un voyage à Paris, c’est le rêve. Et le retour aux sources par la même occasion. C’est là que vous vous êtes rencontrés, que tout a commencé. Tu espères que le clin d’œil lui plaira. Il n’y a pas de raison ! Tu la connais bien ta petite femme, presque par cœur.

once upon a time

Thomas feat Katie

Paris tu nous offres l'amour, même Freud y succombe un beau jour. Y'a de l'amour dans l'air et aux folies bergère. Paris met la vie en couleurs. Paris c'est la ville du bonheur. Danse la nuit entière, oublie d'être morose dans la ville-lumière où une rose est une rose et où nous trouverons le bonheur.

Tu es dans le salon. Assise sur le canapé - faisant du crochet, une cigarette au bord des lèvres. Tu comptes faire un petit pull pour la petite Avana, ta seule et unique petite-fille. Tu gâtes beaucoup trop cette petite. Pire encore comme tu as pu gâter tes enfants quand ils avaient son âge. Quoi que tu continues encore et toujours de les gâter - oh certes moins, maintenant qu'ils peuvent se payer ce qu'ils veulent avec leur argent, mais tu ne te prives jamais de leur faire un petit plaisir, si ton budget le permet. Si tu aimes tes enfants d'un amour inconditionnel, il y en a un autre que tu aimes d'un amour incommensurable. Thomas, ton mari. Voilà déjà une vingtaine d'années que vous vous êtes rencontrés, et malgré les années et les rides accumulées au fil du temps - vous êtes toujours aussi amoureux. Vous avez fait votre bout de chemin ensemble, élevant les enfants de l'un et de l'autre - ayant eu tout de suite après, vos propres enfants. Deux petits poussins, dont une qui vit encore avec vous. Votre vie est parfaite, bien qu'il subsiste encore une ombre au tableau. Subitement tu penses à l'une de tes filles à l'une des jumelles, à Aj - avec qui tu es en froid, depuis tellement longtemps, que lorsque vous vous voyez durant vos repas de famille, c'est à peine si vous vous adressez la parole. Pourtant, tu l'aimes cette gamine - c'est ta fille, le fruit de tes entrailles, la chair de ta chair. Mais le fait de repenser au comment du pourquoi de votre distance, ça te brise le cœur, t'attriste. Parce que tu voudrais que tout ça ne soit jamais arrivé - qu'elle n'ait pas décidé de préférer sa carrière de danseuse plutôt que sa propre famille. Si seulement tu avais plus insisté, vous ne seriez pas en froid aujourd'hui. Balayant ce souvenir douloureux de ta mémoire, tu viens te pencher pour poser ta cigarette dans le cendrier, continuant de tricoter minutieusement le petit pull. Tu avances bien, tu es quasiment à la moitié - tu penses terminer, ce soir - enfin sauf si Olivia débarque et vous demande à Thomas et à toi de vous occuper de la petite - ce que bien-sur tu accepteras sans problème. En parlant de Thomas, il fait irruption dans la pièce et vient se planter face à toi - avant de t'interpeller. Tu lèves les yeux de ton tricot, lui offrant un sourire doux et resplendissant. « Oui mon amour ! » dis-tu tout sourire, prête à attendre ce qu'il a te dire. Il te demande de lâcher ton tricot. Ça te surprend. Il te sourit, tu ne sais pas trop quoi dire, quoi trop penser. « Je ... mais pourquoi ? Qu'est-ce qui se passe ? ... » C'est l’incompréhension la plus totale qui s'empare de toi - tu voudrais comprendre, mais il ne t'offre aucune précision. La seule réponse qu'il t'offre c'est d'aller faire ta valise et d'aller t'habiller - que vous vous en allez. Où ? Ça tu n'en sais rien - et il ne semble pas vouloir t'en dire plus. Tu arques un sourcil, cherchant à comprendre ce qu'il a derrière la tête. « Oh ... mais ... mais, pour aller où ? Et Isaline dans tout ça ? On ne peut pas la laisser seule, la pauvre chérie. » Oh oui bien sûr, elle peut pertinemment se débrouiller seule, mais ça t'embête de la laisser seule - non pas que tu ne lui fasses pas confiance - loin de là. C'est plus le fait de la savoir seule, le soir qui te fait peur. Tu es hésitante, tu ne sais pas trop quoi faire, si tu dois te lever et faire ce qu'il te dit ou rester assise dans le canapé. Tu ne sais plus. C'est alors qu'il te demande de lui faire confiance. Et aussitôt, tu te lèves comme si ses paroles avaient eu le don d'apaiser tes inquiétudes, de te mettre en confiance. Ton tricot sur la table basse, tu passes une main sur sa joue avant déposer un tendre baiser sur ses lèvres, avant de monter à l'étage afin de te préparer et de préparer ta valise pour le voyage. Et quelques instants plus tard, valise en main et habillée en circonstance - tu lances un grand sourire à Thomas. « Je suis prête ! Où est ta valise ? Isaline sait qu'on s'en va, pas qu'elle nous cherche partout ? Tu veux vraiment pas me dire où tu m'emmènes ? » tellement de questions et si peu de réponses. Tu ne sais pas où il t'emmène, et ça t'embête de pas savoir. Déjà petite fille tu n'aimais pas qu'on te fasse de surprise - ça n'a guère changer, même encore maintenant.

BesidetheCrocodile