(austin) don't kill my vibe.

Film : Drive. Couleur : Bleu. Sport : Boxe. Pays : France.

Alcool : Bière. Plat : Pancakes. Fleur : Rose. Objet : Un pinceau.

(un) famille, mariage, divorce. ce bordel. cette famille. trop de cris, de désaccord, d'histoires. ces enfants qui ne sont pas vraiment tes frères et soeurs. ils sont plus vieux, toujours en vadrouille et ne t'aiment pas. tu le sens. ta mère qui essaye d'être heureuse. mais tu vois bien qu'elle ne l'est pas. puis papa et maman qui divorcent. tu grandis un coup chez maman, un coup chez papa. ça t'épuise. tous ces changements. toutes ces complications. tu les subis. puis papa qui se remarie. encore. et parce-qu'il a décidé de faire chier son monde, il engrosse sa nouvelle femme. toujours plus de gamins. un peu plus de pensions alimentaires à payer quand il aura divorcé. parce-que tu es persuadé que ça finira par arriver. (deux) mort, indépendance. tu as toujours voulu quitter ce nid de guêpes. ce foyer infecté. tu ne t'es jamais senti chez toi là-bas. tu passes plus de temps enfermé avec tes écouteurs, le pinceau à la main qu'en bas avec eux. t'aimes pas. t'arrives pas. t'étouffes. et t'as besoin d'air. tu fuis. tu te prends un appart pour toi. un petit studio miteux. un lit, un frigo, une douche. rien d'extraordinaire. juste toi. toi, tes toiles et le silence. la liberté. puis andrew qui meurt il y a quelques mois. ton petit frère, ton protégé. emporté. trop rapidement. et ça devient encore plus compliqué pour toi d'aller aux repas de famille. son absence qui se fait ressentir. (trois) art, peinture. tu t'évades. tu as toujours eu ce besoin de fuir ton quotidien familial. toi, t'es secret, introverti et silencieux. très jeune, tu attrapes un pinceau et tu peins. tes émotions, ton ressenti, ta vie. c'est beaucoup plus facile de t'exprimer sur une toile. alors c'est ta passion, ton échappatoire, ton refuge. et tu aimerais pouvoir vivre de ton art. mais peut-être que tu n'es pas prêt à le montrer, à faire face au jugement des autres. (quatre) études, bagarre, carrière. t'as jamais aimé l'école. les fesses sur une chaise, à écouter des professeurs t'expliquer comment étudier des fonctions mathématiques... non vraiment ça n'a jamais été ton truc. toi tu dessinais sur des cahiers. t'as jamais rien capté. t'as redoublé. une fois. et on t'a déjà menacé de le faire une seconde fois. tu ne t'entendais pas trop avec les gamins de l'école. parce-que tu étais celui qui ne parlait pas beaucoup, un peu secret. tu n'es jamais rentré dans les cases. on t'a souvent vu comme différent mais tu t'en fichais pas mal. alors tu finissais dans des bagarres. souvent. trop souvent d'après ton père. tu ne savais que tu ne ferais pas de grandes études. tu n'as jamais eu de projet de carrière. rien. le flou. alors depuis que tu as quitté le lycée, tu as été serveur puis barman. tu te contentes de ça. ça te permet de payer ton loyer. tu as même réussi à mettre de côté pour la bague de fiançailles d'en puis pour votre déménagement. c'est le plus important. le savoir heureux. t'as pas besoin de diplôme ou d'une autre reconnaissance. (cinq) amour, even, cinq ans de différence. t'es tombé amoureux. quasiment instantanément. au moment où il a osé t'embrasser. lui, gamin de quinze ans qui a posé ses lèvres sur les tiennes pendant le cours de dessin que vous partagiez. tu n'as jamais pu l'oublier. ses yeux bleus, son sourire timide, son innocence, son culot. trois ans que tu es en couple avec lui. bonheur, amour, tendresse. les obstacles passés. votre différence d'âge qui a été difficilement accepté par ses parents. toi qui t'es toujours dit qu'il serait plus heureux avec quelqu'un de ton âge. mais non. even est beaucoup plus mature que toi parfois. et tu es fou de lui. au point de le demander en mariage alors qu'il a tout juste dix-huit ans. au point de savoir que tu veux emménager avec lui. au point de vouloir passer ta vie avec lui. parce-qu'aven c'est ton oxygène. le seul qui te connait par coeur.  (six) tatouages, piercing. tu parles pas beaucoup en général. tu ne montres pas tes sentiments. très peu de personnes te voient sourire. tu es secret, silencieux. ton corps est une oeuvre d'art. tu aimes la recouvrir d'encre. selon l'envie, selon le moment. ton dernier tatouage est un dessin fait par Even. une rose qui le recouvre le tiers de ton bras gauche. tu ne lui as rien dit. il s'était amusé à dessiné sur ton corps nu au feutre. tu as pris une photo et tu t'es fait taguer le lendemain. une trace du talent de ton bébé sur ton corps. puis tu as un piercing. une idée stupide à l'âge de dix-huit ans. tu regrettes. tu le portes de moins en moins. (sept) les joints, la nicotine. tu fumais des joints. dès l'âge de seize ans. tes parents qui ne t'ont jamais grillé. trop occupé à gérer leur bordel familial pour t'accorder une quelconque importance.. puis tu as rencontré even, il t'a clairement dit qu'il refusait que tu fumes cette merde. alors t'as arrêté. pour ses beaux yeux. parce-que peut-être que ta drogue c'était lui maintenant et que t'avais plus besoin d'herbe pour être bien. mais t'as compensé. avec la nicotine et les cigarettes. tu fumes beaucoup trop. tu as toujours une clope au bec. plus par habitude que par envie.  (huit) la boxe. t'es nerveux. tu gardes les choses pour toi. tu t'empêches d'exploser quand tu es en colère. alors tu boxes. depuis longtemps. ton père qui estimait que c'était une bonne idée de t'inscrire dans un club pour que t'évites de casser le nez des gamins à la récrée. ça t'apaise, ça te soulage. mais tu t'es déjà laissé entrainer dans les bas fonds. les combats illégaux. les combats de rue. ils te permettent de gagner un peu de sous. et parfois tu cèdes. tu y retournes, sans que personne ne le sache. tu rentres avec des billets verts et quelques bleus.